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ON EN EST LÀ !

Théâtre, comics et élucubrations diverses : Le Blog de Jérémy Manesse. (Toute rime est purement fortuite)

Lost in Space

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Oui, je sais bien que Lost vient de redémarrer aux Etats-Unis. Bien sûr, j'ai vu le premier épisode de la Saison 4 et bien sûr j'ai surkiffé, mais j'attendrai d'avoir vu la première moitié de saison (en espérant qu'une issue positive à la grève des scénaristes permette de tourner la seconde) pour donner mes impressions. En attendant, j'espère que vous n'avez pas raté, sur le site officiel de Lost, le truc super rigolo qui résumé les trois premières saisons en 8 minutes 15, et qui montre bien que l'équipe ne se prend pas au sérieux. Allez, tiens, je l'ai trouvé sur Dailymotion, je vous le mets là. 

Mais bon, ce dont je voulais vous parler, c'est de Battlestar Galactica, la dernière série à laquelle on est devenus accros avec tite chérie. On est à peu près au milieu de la saison 2, et aucun signe de lassitude à l'horizon, bien au contraire.

Ce qui est marrant, c'est qu'au départ, je devrais pas aimer cette série. En bon agnostique, je suis assez hermétique aux bondieuseries, aux trucs où on parle de Dieu toutes les trois minutes. Je crois plus à un genre d'inconscient collectif de l'humanité qu'à une entité divine, et surtout je défend le droit de chacun à concevoir "Dieu" comme il l'entend... comme un grand barbu, comme un extraterrestre, comme une cafetière... tant qu'il fait pas chier le monde avec. Pour moi, on a chacun notre "Dieu" personnel (j'insiste sur les guillemets) et toute tentative de dire qu'on a tous le même me sort par les trous de nez. 

Et pourtant, je suis intrigué par Battlestar Galactica, qui place la foi au coeur de son intrigue, tout simplement parce que les dévots les plus passionés... sont des machines. Ca donne à l'ensemble un surréalisme qui pour l'instant m'intéresse, d'autant que pour chaque "acte divin", il y a toujours une explication réaliste qui est suggérée. 

Le concept de départ est très malin : les concepteurs ont exhumé une vieille série kitsch qui faisait le grand écart entre Star Wars et Terminator, décrivant la lutte de l'humanité contre les Cylons, des machines (ou "grille-pains") désireuses de tous nous exterminer. La nouvelle série démarre 40 ans après, les humains ont gagné, les Cylons ont disparu de la circulation... jusqu'à ce qu'on s'aperçoive qu'ils ne sont jamais vraiment partis. De nouveaux modèles à apparence humaine ont infiltré l'humanité, et quand ils mettent leur plan en action, quasiment toute l'espèce est éradiquée.

Ce que je raconte là, c'est en gros le pilote de la série. Une série qui a pour elle tout un tas de choses, à savoir : une réalisation impeccable et parfois audacieuse (comme pour le premier épisode proprement dit de la série, cauchemardesque), un casting formidable, des dialogues aux petits oignons, des personnages super riches qui embrassent les clichés du genre en les renouvelant, des rebondissements à la pelle, et une trame de fond sur les luttes de pouvoir entre l'armée et la république on ne peut plus intelligente. Les parallèles avec l'actualité ne manquent pas, et le génie de la chose est de poser des conflits qui mettent les personnages en avant plutôt que le cadre S.F. Résultat : une grande partie de la série pourrait être réalisée avec peu de moyens, ce qui une fois de plus me pousse à me lamenter sur le manque d'ambition des séries françaises. Enfin, la série joue avec brio sur les préjugés : certains méchants, avec le temps, deviennent plus sympathiques que certains "gentils" (sans spoiler, je pense à certains membres de l'équipage du Pegasus - deuxième saison -, prétextes à des scènes d'une violence étonnante pour de la télé à grande écoute). En plus, je ne fais qu'entendre que la série s'améliore au fil des saisons. Si c'est bien le cas, Battlestar Galactica pourrait à mon sens faire partie des toutes meilleures séries actuelles.

Et les mimiques de Gaius Baltar sont à pisser de rire.

(Image Copyright NBC)
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K
effectivement, faute de distraction.
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J
C'est la fin de la saison 4 et pas la 3 qui elle est complete.
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K
on aura la fin de la saison 3 de Lost, je l'espère:La grève des scénaristes est terminée ! :D
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A
ALERTE SPOILER MESSAGE AU DESSUSNon c'est pas bien grave, y a aucun element d'intrigue dévoilé clairement mais disons qu'il vaut mieux pas le lire tout de suite le debut du message de Jean Seb (genre les 3 premieres lignes)...enfin moi ca m'aurait fait chier
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J
Oui, ben ça m'a un peu fait chier aussi. D'ailleurs j'ai effacé le message. C'est con, c'est la première fois que ça arrive et ça tombe la semaine où je suis pas là.Je suis pas fâché, Jean-Seb, hein, mais sérieux, dire à quel moment précis de la série on va être sur le cul, et de quel genre de "sur-le-cul-age" il s'agit, c'est déjà les trois-quarts d'un spoiler. Et les spoilers ici, il y a que moi qu'ai le droit de les faire (et je crois pas en avoir fait beaucoup jusque là, d'ailleurs).
J
Je suis entièrement d'accord avec le post ci-dessus, c'est l'une des toutes meilleures séries de tous les temps (n'oublions pas Le Prisonnier, Tin Peaks, et Carnivale dans le quinté de tête).Loin de tout manichéïsme, de toute simplicité de traitement, les personnages évoluent et s'enrichissent, même les plus antipathiques, c'est un modèle d'écriture.Et les choix de réalisation "anti-star-wars" (musique tribale, scènes importantes "hors-champ", caméra façon "reportage" avec zoom approximatifs, etc) fonctionnent parfaitement, renvoyant la prélogie et son approche de la SF au rang de série B préhistorique.Bref, c'est bien.Prévenons ls futurs adeptes qu'il ya quand même des défauts, histoire qu'ils n'en n'attende pas trop quand même) : épisodes de remplissages, certaines voies scénaristiques "oubliées" en route, etc. M'enfin, plutôt (beaucoup) moins que dans toute série moderne
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