
Ouh, la tempête est en train de bien commencer à souffler près de chez moi, j'espère que ça va pas me couper le courant ou d'autres contrariétés du genre. Je suis tout seul à la maison avec mon chat, tite chérie est partie une semaine au ski, je suis tout esseulé. En même temps, j'ai plein de boulot. Sur lequel je n'ai pas du tout avancé hier soir vu que je zappais de chaîne en chaîne pour regarder
les émissions électorales. La meilleure chaîne pour être agacé était sans doute TF1 (normal), entre les multiples excuses de PPDA auprès des gros partis dès qu'il donnait la parole aux représentants des petites listes, et la rage méprisante et monomaniaque, à peine contenue, de Rachida Dati (et qui n'allait pas du tout avec sa robe de bal, en plus). C'était aussi assez rigolo de regarder France 2, où les techniciens étaient en grève mais ont accepté d'assurer le bon déroulement de l'émission, ce qui leur a valu des remerciements des présentateurs, un sourire plutôt jubilatoire de Besancenot et des mines un peu gênées de Woerth et Albanel, représentants du gouvernement. La bonne humeur contagieuse de Marielle de Sarnez valait le détour aussi. On aurait dit qu'elle avait reçu le César du Meilleur Espoir. Je l'aime bien, elle est rigolote. Puis je suis resté sur LCI pour le "politiquement show", souvent assez réjouissant.
Je sais pas comment c'est chez vous, mais à Paris, il y a quelque chose qui m'a frappé dans les programmes électoraux de la liste Delanoé, et c'est l'aspect étonnamment complet du programme. On a plus tellement l'habitude de ça en politique. Les fameux "enjeux locaux" que l'UMP a vite fait de mettre en avant hier soir rendent à mon sens l'élection municipale bien plus... réelle, concrète qu'une législative, voire une présidentielle. Tite chérie vote dans le 11e, par exemple, et le tract (même si là, on pourrait plutôt parler de livret) de Patrick Bloche contient carrément une carte de l'arrondissement, numérotée, situant toutes les propositions faites en exergue. Avec carrément une image de ce que pourrait donner la place de la République après travaux. Je savais vraiment pourquoi je votais, quoi. (Bon, et puis il faut bien dire que - qu'on aime ou qu'on n'aime pas les couloirs de bus - la mandature de Delanoé a été assez riche en expériences, ce qui nous a fait se demander où passait l'argent lors des ères Tibéri et Chirac. Oui, je sais qu'on sait, mais bon.) C'te taule, pour Panafieu, quand même.
Après, ça m'a bien fait marrer de voir l'UMP mettre ce "glissement à gauche" sur le compte des sondages (il y en aura toujours qui mettront en cause les sondages, hein) qui prédisaient une telle vague rose que ça valait même pas le coup d'aller voter. Le raisonnement inverse est tout autant valable : si la vague n'est pas celle annoncée, c'est sans doute aussi (comme je le prédisais
il y a pas longtemps, d'ailleurs) qu'une partie des modérés de gauche s'est dit que c'était plié et que ça valait pas la peine d'y aller. Je pense qu'il y a encore un gros réservoir de voix à gauche pour le deuxième tour, il y a un coup à jouer pour accentuer le glissement. Et par ailleurs, je suis bien content de voir le Modem prendre une réelle place de poil à gratter. C'est quand même mieux que quand c'était Le Pen. De mon côté, faudra que je retourne voter dimanche, dans le 4e, Bertinotti n'a eu que 48% des voix (hi hi). Tite chérie, qui n'a pas voté, n'aura par contre pas besoin d'y aller, puisque c'est plié dans le 11e. Non, c'est Marseille qui risque de faire la joie des amateurs de suspense dimanche prochain.
(Image Copyright je sais pas. Oui, je sais que ça n'a rien à voir avec nos élections, mais elle est marrante, non ?) P.S. : Ah oui, une tite page de pub quand même... je destocke un peu mes comics Marvel VO... vous pouvez jeter un oeil aux trois lots que j'ai mis sur eBay en cliquant sur le lien dédié en bas à droite.