Bon, au temps pour "un jour, une mise à jour"... J'avais oublié comme Angoulême pouvait claquer un homme. Je me suis déjà concentré très fort hier soir pour être à la hauteur sur A Suivre alors que je descendais du train, mais de retour chez moi (et dans les bras de ma tite chérie qui m'avait tant manqué), je me suis écroulé.
C'est terrible, Angoulême : on sait qu'il faudrait être sage le soir parce que le réveil va être super dur, mais c'est la seule occasion dans l'année où toute l'équipe est rassemblée... en particulier ceux avec qui je dialogue toute l'année par mail. Walter DeMarchi, Sébastien Dallain, Anna Rodella, Matteo Losso, Sophie Cony, Benoit Frappat... une équipe très familiale, vraiment, avec qui on aime bien faire la fête. Ca en fera sûrement sourire beaucoup, le côté "on est tous des potes à Panini", parce que c'est pas vraiment l'image qu'on se fait d'une aussi grosse boîte, mais c'est la réalité : on est vraiment contents de se retrouver à chaque occasion et on a des rapports qui se sont forgés dans le temps et dépassent la simple "voie hiérarchique".
C'est pour ça que même si j'ai toujours des scrupules à annuler une représentation, j'étais content que ça me permette de passer à Angougou... d'autant que ça nous permet toujours de faire un point sur la situation, sur ce qui bloque au niveau des fans, sur les projets futurs, etc. Et avoir l'occasion de saluer Gabriele Dell'Otto (qui fait aussi partie de la famille, maintenant, depuis le temps) est aussi un bonus appréciable, comme de rencontrer les invités de l'année, le joyeux Bianchi, l'hyper-gentleman Bermejo (qui ne commence jamais à manger tant que tout le monde n'est pas servi, même quand d'autres sont déjà à la moitié de leur assiette) et le timide Azzarello, parfois un peu coincé dans un coin de table où tout le monde parle italien.
Les moments un peu pénibles du séjour : le trajet aller (à côté d'un geek qui ne savait pas fermer sa bouche et racontait en boucle qu'il était dessinateur mais qu'il ne voulait pas dessiner n'importe quoi et qu'il n'avait pas très envie de rencontrer des éditeurs... bref, un mec qui dessine dans sa chambre, quoi); les deux heures d'attente à une crêperie, où une serveuse surréaliste dressait la table à 2 à l'heure (mais vraiment, hein, en posant un couteau toutes les dix secondes... et on était seize); la distribution des tickets pour les dédicaces à "la meute" (et repérer les tricheurs) ; le trajet retour (où ils ont mis la voiture 9 et la voiture 19 dans le même wagon... donc deux personnes par place).
Les nombreux bons moments du séjour : quand on m'a promis de nouveau que le dernier volume de Promethea sortirait malgré les faibles ventes (dès que j'ai une date, sans doute très prochainement, je vous en reparle) ; la possibilité évoquée de réviser le cas Transmetropolitan (pour mémoire, la série est passée de cinq à six volumes, moins épais mais incluant les bonus, et deux solutions ont été évoquées : revenir à l'ancienne formule - ce dont il faut vérifier la faisabilité puisque le volume 4 est censé sortir en avril - et sortir les bonus ultérieurement, dans un 100% "addendum", genre, ou baisser le prix des derniers volumes... là aussi, je vous en dis plus ultérieurement) ; la très sympathique rencontre avec les responsables librairie de la FNAC ; le moment où Matteo m'a dit qu'il m'enverrait l'omnibus Starman à traduire quand il rentrerait à Modène (bon, on avait pas mal bu, donc j'attends de voir si il s'en souviendra, mais ça m'a fait ma soirée) ; rencontrer des camarades traducteurs, Thomas Davier et Alex Nikolavitch ; avoir une fan de mes trads comme vendeuse sur le stand, qui n'arrêtait pas de conseiller à tous les gens de Panini de me confier toutes les trads ; les discussions sur le carton d'ICONS et d'HEROES, et l'éventualité d'un troisième mag du même type après Secret Invasion (attention, rien n'est sûr pour l'instant).
Mais la vraie illumination pendant les deux jours où j'ai été présent sur le stand, c'est quand j'ai vu le Big Book Watchmen à 15 Euros proposé. Vous voyez, quand on m'a parlé de Big Book, je pensais à un Monster / Big Book classique, avec ce fameux papier qui divise tant. Ben pas du tout, le Big Book Watchmen a une couverture souple et le papier de la collection Best Of, ou Vertigo Cult, par exemple. Pour 15 Euros. Outre le fait que cette édition va faire un carton inévitablement monstrueux (vu ce qu'on a vendu de l'édition à 65 Euros, j'entends), on a tous flashé sur le format... un genre de Monster Deluxe qui semble vraiment pensé pour les lecteurs de comics exigeants, qui n'aiment pas les couvertures cartonnées ou les jaquettes qui se déchirent facilement, préfèrent les couvertures souples, mais n'aiment pas non plus le papier des Monster. Attendez-vous à ce que ce produit devienne une collection... sans doute pas à 15 Euros, hein (tous les albums n'ont pas le tirage de Watchmen)... mais en tout cas un produit qui prendrait le relais des Monsters et Big Books. Et attendez-vous à surkiffer cette collection. A suivre, donc...
Il y a pas de photo à cet article pour l'instant, j'ai pris une photo de l'énorme (dans tous les sens du terme) Hulk qui gardait le stand Panini (2 mètres 30 de haut, quand même), mais il me manque le câble pour transférer l'image sur un ordi, je l'ajouterai donc à l'article mardi.