Oui, bon. Un mois sans mise à jour. Ce blog prend l'eau ou quoi ?
A vrai dire, ça ne va pas forcément aller mieux dans le mois qui vient. En effet, j'ai à rendre pour la première quinzaine de juin les traductions des albums suivants :
Starman 1 (déjà, c'est un sacré morceau),
La Tour Sombre 6,
Hellblazer 6,
Y 9 pour la librairie,
Heroes 23,
DC Universe 50,
Final Crisis 2 et
Secret Invasion HS 3 pour le kiosque. Disons donc que c'est plutôt une bonne chose que
A Suivre se mette en vacances à partir du 17 mai. A ce sujet, d'ailleurs, la pièce s'arrête pour deux mois, à cette date, donc, et reprendra le 16 juillet... en espérant aller au moins jusqu'à la fin de l'année ! C'est donc après avoir abattu cette immense masse de traduction (pas loin de mille pages, hein) que ce blog peut espérer reprendre une activité normale.
Mais bon, quoi qu'il en soit, au jour d'aujourd'hui, j'ai un peu d'avance sur mon planning, curieusement... J'en profite donc pour débriefer les derniers épisodes de
Battlestar Galactica, diffusés récemment aux Etats-Unis. Bon, je vous préviens, ça va pas être facile d'en discuter sans spoilers, mais pour la version courte : tite chérie et moi, on a été pas mal déçus. Par la fin, par la dernière saison en général. Disons que pour une dernière saison, trop d'épisodes ressemblent à un épisode "filler" de première ou deuxième saison. En gros, il se passe pas grand-chose, et tout à coup, pendant dix minutes, il y a un déluge d'information. Et puis, il ne se repasse plus rien pendant trois épisodes.
On en a eu aussi un peu marre de la façon dont toute l'équipe du Galactica à tendance à se vautrer dans le désespoir. Combien de fois a-t-on vu des gens détruire leur mobilier, brûler des livres ou se taper la tête contre les murs de rage. Ok, ils sont malheureux, c'est triste, mais à force de charger la mule, ça finit par perdre de son impact. Il y aurait même une parodie super drôle à faire si la série avait plus de spectateurs. Le destin de Dualla, par rapport à ça, était (d'une façon très tordue) plutôt rafraîchissant.
Tiens, dans les trucs qui m'ont énervé avec
Battlestar Galactica depuis le début de la série, il y a ce truc de montrer des images de l'épisode qui va suivre après le générique. J'ai horreur de ça, parce que souvent ça me fait deviner des trucs que j'aurais préféré découvrir, surentraîné au décodage de bande-annonce que je suis. Tite chérie, elle, elle aime bien, ce qui a donné lieu pendant toutes ces années à un jeu très rigolo : à la fin du générique, je ferme les yeux et j'essaie de l'empêcher de voir ce petit montage-spoiler. Hi hi hi. Ah, ça nous manquera, ça.
Mais bon, pour être un peu plus précis, passons aux trucs qui nous ont beaucoup beaucoup gonflés dans le dernier épisode. Ceux qui ne veulent pas de spoilers, sautez le paragraphe suivant :
Un des aspects qui m'a toujours fait un peu peur dans Galactica, c'est les références à Dieu. Les habitués de ces colonnes savent comme la religion d'une manière générale me pompe l'air, et Galactica a toujours dangereusement tutoyé ces thèmes. Mais j'aimais la façon dont la série intégrait aussi des divinités mythologiques (qui m'intéressent beaucoup plus que le grand barbu), et j'appréciais l'idée que la religion soit un élément essentiel de la psychologie des robots. Au final, on revient sur des histoires de Dieu qui a tout prévu, d'anges qui ont orchestré les événements... et ça me prend un peu le chou. D'autant que ça permet d'ignorer complètement tout ce qui a été installé à propos de Starbuck... et les réponses aux questions la concernant sont très, très décevantes. Mais le truc qui nous a le plus hérissé, ce sont les quinze séances d'adieux de la fin (à faire rougir le Seigneur des Anneaux). Passe encore que tout le monde décide à l'unanimité de renoncer pour toujours à la technologie sans que personne gueule, mais ils sont vraiment obligés de se dire tous adieu avant d'aller s'installer de l'autre côté de la colline ? Ils sont sur la même planète ! Qu'est-ce qui justifie qu'ils décident tous de ne plus jamais se revoir ? On a trouvé ça complètement crétin, et ajouté à la disparition subite de Starbuck, ça nous a même complètement ruiné l'impact qu'aurait pu avoir la mort de Roslin, normalement du gâteau à exécuter. Le coup de l'alliance, au secours. Et au fait, on ne saura donc jamais qui indique à Adama dans le pilote de la série, par fax, le nombre de modèles de Cylons existant ? Donc, voilà, tout le monde peut revenir : on n'a pas aimé la fin de la série. Ce qui ne nous empêche pas de l'avoir plutôt beaucoup aimé dans son ensemble. Le passage sur New Caprica, l'arc de Gaeta sur la dernière saison, le Battlestar nazi de la deuxième saison, certains moments de l'épisode final, la façon maligne dont ils ont réussi à garder sur la série le personnage de Sam, malgré son accident de voiture au début du tournage... ça reste une série à voir. Mais prout.
Faut dire que c'est pas facile de bien finir une série. Pour moi, c'est ce qui fait passer une bonne ou une excellente série au rang de série culte. Je pense à
Six Feet Under, ou à
Twin Peaks. Pour les gros échecs, qui font passer une bonne ou une excellente série au rang de série pas mal, je penserai désormais à
Alias... ou à
Battlestar Galactica.
(Image Copyright Sci-fi)