
Dans la rubrique "Et pendant ce temps, des gens meurent", voici la lettre que ma tite chérie a récemment reçue des Assedics de Paris :
"Mademoiselle,
Nous vous avons informé(e) le 07 août 2006 que vous aviez indûment perçu la somme de 0,15 Euros.
A ce jour, vous restez toujours redevable de la somme de 0,15 Euros.
Nous transmettons votre dossier au directeur Départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle seul habilité à poursuivre le recouvrement de ce trop-perçu selon les règles de la comptabilité publique.
Vos remboursements devront désormais être effectués à l'ordre du Trésor Public, à réception de l'avis concernant les sommes à payer.
Veuillez agréer, Mademoiselle, nos salutations distinguées.
Le directeur, HERVE CHAPRON"
On en est là.
Rien à voir, jeudi soir, nous sommes allés voir
Le Quatuor au Théâtre de Paris. Tite chérie connaissait un des responsables de la captation du spectacle. Comprenez que ce soir là, ils filmaient le spectacle pour le DVD. Grosse captation, avec six caméras HD, des bonus ajoutés à la représentation... Ils ont pas fait le truc à moitié.
Je connais bien le Quatuor, j'avais vu leur spectacle il y a quasiment quinze ans de ça, la formation n'était pas tout à fait la même, j'étais très fan. J'étais très content de revoir ça avec ma tite chérie.
Le spectacle reste un truc à voir. C'est réglé comme du papier à musique (évidemment), étonnant, surprenant, très drôle par moments... Cependant, je me suis pris à avoir des accès de nostalgie pour ce qu'était le Quatuor à ses débuts. Laurent Cirade n'est plus là depuis un moment, je trouve que ça se sent, la virtuosité est toujours là mais le côté délirant a un peu disparu. Les idées de génie de l'époque sont devenus des "tubes" que les quatre réalisent de façon très capable mais un peu routinière.
Je regrette aussi qu'ils se retrouvent à jouer dans un lieu comme le Théâtre de Paris. En allant dans un théâtre de ce type (le
Café de la Gare tiendrait dans le hall d'entrée, vraiment à se demander pourquoi les grosses salles se sentent menacées par les nains que nous sommes), avec un prix des places à l'avenant, le spectacle s'embourgeoise et se coupe d'un public plus populaire. Or, je trouvais que l'une des réussites de ce spectacle était de montrer que la musique classique, ça n'est pas forcément des habits de soirée, une gueule d'enterrement et un balai dans le cul. Le spectacle le montre toujours, mais à un public composé en grande majorité de personnes disposant des trois attributs précités. Du coup, un passage comme celui où le Quatuor bascule en rap de façon impromptue prend ici un côté moqueur un peu malsain, le contraire de ce qu'il était à l'origine.
J'ai l'air de beaucoup leur casser de sucre sur le dos, mais je maintiens que c'est un spectacle à voir au moins une fois si on ne connait pas. C'est juste que cette troupe a fait un choix de carrière qui n'est pas celui que j'aurai aimé qu'elle fasse.
J'ai par ailleurs appris que Laurent Cirade (celui qui apparemment était d'accord avec moi quant à l'orientation du spectacle) avait monté un duo qu'il tournait en ce moment dans toute la France. J'attends avec impatience qu'il revienne sur Paris pour voir ce qu'est devenu la folie du Quatuor.
(Image Copyright PolyFolies)