Théâtre, comics et élucubrations diverses : Le Blog de Jérémy Manesse. (Toute rime est purement fortuite)
6 Mars 2007
A chaque fois que je parle des séries que je suis régulièrement en ce moment, à savoir 24 et Lost, pas mal de monde me bassine avec Prison Break, ouah mais c'est trop classe aussi, faut absolument que tu voies, machin truc, voilà.
Bon, c'est pas comme si j'avais désespérément besoin de nouvelles séries qui me bouffent mes nuits, mais ce qui a éveillé ma curiosité, c'est tout le bien qu'on en disait, alors que le pitch me paraissait supra-limité. A vrai dire, il m'a fallu deux-trois épisodes pour vraiment rentrer dans la série, parce qu'on m'avait tellement raconté le concept en long, en large et en travers que le pilote ne présentait plus beaucoup de surprises pour moi.
Mon interrogation principale, c'était : Comment est-ce qu'ils vont faire toute une série sur ce concept ? Après avoir vu l'intégralité de la première saison en DVD, cette question a été remplacée par : Mais qu'est-ce qu'ils vont faire dans la saison 2 ? Et accessoirement : Bon, c'est quand la suite ? Oui, je sais que la suite est déjà lancée aux Etats-Unis, mais je vais prendre mon mal en patience et attendre le prochain coffret DVD. Ma chérie n'a pas voulu suivre la série parce qu'elle essaie de se sevrer un peu, et comme déjà elle regarde pas Lost, je voudrais pas passer mes soirées à regarder la télé sans elle comme un vieux mari fatigué.
Pour ce qui est de ma première question, j'ai été absolument ravi par le rythme de cette première saison, et surtout par l'intelligence du scénario, de la construction, des personnages. A peu près chaque épisode commence par une avalanche de merdes qui s'abat sur les héros, au point qu'en arrivant au générique, on pense immanquablement "bon ben ce coup-ci c'est baisé". La petite performance, c'est d'arriver à boucler le tout à chaque fois sans que les choses paraissent forcées : C'est une série où les personnages principaux sont plus intelligents que nous, et c'est suffisamment rare pour être souligné. Je m'énervais il y a pas longtemps sur les réactions débiles qu'ont parfois les personnages de 24 (et on peut aussi se les bouffer devant la propension des personnages de Lost à ne jamais poser les bonnes questions), rien de ça ici : Dès qu'on pense que quelqu'un a agi comme un con, le personnage l'a réalisé un peu avant. Et à chaque fois que quelqu'un fait un coup tordu, on ne le voit pas venir. Il y a une petite exception, avec le fils du grand frère qui à un moment vers la fin de saison fait quelque chose de très très bête, ce qui est assez décevant parce qu'il s'était bien comporté jusque là (pour un petit morveux dont on se dit au début qu'il va tout faire de travers). Mais bon, c'est l'exception qui confirme la règle.
Après, il y a aussi quelques petits défauts du côté des personnages principaux : Le petit frère pourrait arrêter de temps en temps de savoir qu'il est un beau gosse, le grand frère pourrait essayer de dire ses répliques en bougeant les lèvres, et leur copine avocate a une bouche de canard vraiment bizarre. Mais les personnages sont attachants, et les enflures qui les entourent (T-Bag, Bellick et le mafieux interprété par le toujours réjouissant Peter Stormare) maintiennent la tension tout du long.
A découvrir, si vous ne connaissez pas. En VO, of course, j'ose difficilement imaginer ce que peuvent donner les doublages là-dessus. En tout cas, je me suis bouffé les sept derniers épisodes à la suite.
(Image Copyright Fox / Tv.portalcab.com)