Voilà à quoi ça ressemble, la journée d'un type qui fait deux boulots qui lui plaisent et pour lesquels la vision à long terme est rarement possible.
Pendant les vacances de Toussaint, j'ai été grandement mobilisé sur Paris. Oui, pour ceux qui n'ont pas lu les 2650 billets précédents, je partage ma vie entre notre maison à la proche campagne et notre pied-à-terre à Paris. Je suis à Paris lorsque j'ai un spectacle qui se joue, et dès que ça n'est pas le cas, je fonce à la campagne... où je passe en général le plus clair de mes journées à bosser sur mes traductions.
La Toussaint, donc, ça a été une période plutôt axée "théâtre", puisqu'on a joué
A Suivre tous les jours pendant neuf jours d'affilée, avec quelques représentations de
La Mort le Moi le Noeud pour faire bonne mesure. C'est aussi, bien sûr, pendant la Toussaint qu'a eu lieu la captation d'
A Suivre par l'équipe de Mistral Productions, pour une diffusion sur Direct 8 a priori dans le courant du premier trimestre 2010.
Ca s'est très bien passé, au fait. Bon, un peu marathon, comme journée, mais une chouette rencontre avec une équipe très sympa et très ouverte. Quand je dis marathon, j'étais au théâtre à 7 heures du matin pour ouvrir la porte aux premiers membres de l'équipe, on a tourné le magazine qui doit accompagner la diffusion de la pièce aux alentours de midi (ça m'a d'ailleurs rappelé pourquoi je préférais le théâtre à la télé ou même au cinéma... toute cette attente entre deux plans, deux installations, c'est épuisant), et puis évidemment, on a joué le spectacle deux fois, à 17h et 19h, avec bien sûr dans un coin de ma tête la volonté de ne pas finir trop à la bourre pour que le spectacle de 22h ne commence pas à minuit et demi. Quoi qu'il en soit, tout le monde (moi y compris) semble très content du résultat, et je suis impatient d'aller visiter la salle de montage.
Pour vous dire que ça n'est pas une semaine au cours de laquelle je me suis beaucoup occupé de la partie "Panini" de mon travail. Mais bon, ça tombait bien, j'avais pris un peu d'avance, il me restait le dernier volume de
Transmetropolitan et le septième de
Preacher à boucler... J'ai dormi un week-end entier pour récupérer avant de m'y remettre.
Evidemment, c'est à ce moment-là qu'a été lancé le nouveau site de Panini, qui est très chouette et très joli, tout neuf tout beau... Et dont le forum de discussion s'avère à l'usage cinq fois plus pénible à utiliser que l'ancien. Oui, parce que je suis modérateur du forum Panini, aussi. Ca nécessite d'y passer une fois par jour au moins pour faire un peu la police, s'assurer du bon lancement de la nouvelle plate-forme. Dans les cas comme celui-ci où le nouveau départ est un peu chahuté, ça devient un job à part entière. En attendant qu'on trouve (rapidement, j'espère) une solution, modérer le forum me prend environ trois fois plus de temps qu'auparavant. C'est dommage, parce que franchement, le reste du site est bien plus sympa qu'avant.
Mais bon, je m'attelle à boucler
Transmetropolitan.
Là-dessus, voilà que tombent les urgences d'Angoulême, avec une violence inédite : Je dois écrire les quatorze pages de textes du catalogue, les accroches du catalogue spécial Vertigo que nous préparons (une très chouette idée par ailleurs), les fiches distributeur décrivant toutes les parutions librairies de mars-avril à nos partenaires... et les textes pour un portfolio conçu spécialement pour Angoulême. Et bien sûr, écrire des rédactionnels et modérer un forum, ça n'est pas ce qui m'amuse le plus dans ma collaboration avec Panini, surtout quand ça diminue d'autant mes chances de rendre ma traduction de
Preacher dans les délais. Mais bon, on n'est pas là QUE pour s'amuser.
La semaine a donc filé à toute blinde (j'ai quand même réussi à boucler
Transmet de façon satisfaisante), suivi du week-end que j'ai passé à Paris (eh oui, parce que théâtre, suivez, merde). Et me voilà à la campagne, je me suis mis en mode "coureur de fond" et j'ai déjà évacué la moitié de mes urgences urgentes. Je ne suis pas encore allé dans mon jardin, mais c'est un détail.
Et je trouve quand même le temps de mettre à jour ce blog, ce qui est soit très louable de ma part, soit très crétin. Probablement les deux. Mais je fonctionne comme ça, à vrai dire. Je peux mettre deux heures à me mettre en route, mais une fois que je suis lancé, je peux bosser des heures d'affilée, avec une efficacité a priori constante... à condition de ne pas m'arrêter. Alors quand j'ai une petite baisse de régime, comme c'était le cas, il y a un instant, je préfère basculer sur mon blog et continuer d'écrire, même des bêtises, pour rester actif, plutôt que de me laisser absorber dans la torpeur de ma si confortable maison. Le vrai problème, c'est quand je commence à avoir faim.
Je pense apercevoir le bout du tunnel, et pouvoir rendre
Preacher dans le courant de la semaine prochaine. Bien sûr, un gros tas de traductions m'attendent en embuscade juste derrière, pour un rendu courant décembre, dont celle du deuxième volume de
Starman (400 pages et des brouettes) et du dernier volume d'
Y : Le Dernier Homme. Mais bon, là, c'est que du plaisir.
Tiens, d'ailleurs, c'est une nouvelle rubrique que je compte inaugurer en 2010 : Comme je vais commencer à avoir pas mal de séries qui s'achèvent (
Promethea,
Transmet et
Y rien que pour les quatre premiers mois de l'année), je ferai sans doute un petit bilan de ces séries, et d'autres one-shots que j'ai déjà pu traduire en intégralité, soit au sein d'un nouveau "feuilleton", soit dans le cadre de
Perdu dans la Translation.
(Image copyright Internet)