Théâtre, comics et élucubrations diverses : Le Blog de Jérémy Manesse. (Toute rime est purement fortuite)
5 Décembre 2010
Trop classe le slogan, hein ? J'avais aussi "La 3-D, ça saute aux yeux !", "Moi ce que je préf', c'est le relief !" et "Jamais D sans 3 !". En fait, le plus important, c'est le point d'exclamation.
Avec tite chérie, on s'est aperçus que d'avoir un bébé pouvait réveiller le consommateur qui est en nous (et qui n'était pas bien endormi de toute façon). Je sais pas, c'est peut-être de passer beaucoup de temps à la maison, on pense à changer son écran, son téléphone, sa télé, tout ça... Perso, j'ai fini par craquer pour une télé 3-D, une Samsung pour être précis, et une PS50C6970 pour être encore plus précis.
Rappelons que je fais partie de ceux qui sont très convaincus par l'effet 3-D. Oui, c'est parfois gadget, mais ça immerge encore davantage dans un film, et pour un certain type de film, ça ajoute au fun, quoi. Ca m'a jamais foutu mal au crâne, ça ne me dérange pas d'avoir des lunettes pour regarder un film (j'en porte déjà)... Au ciné, j'ai vu Avatar et Toy Story 3 comme ça, et je suis très client, d'autant que ça permet parfois aux réalisateurs d'explorer de nouvelles façons de filmer.
Voici donc un rapide compte-rendu de mes premières semaines d'utilisation de l'engin, que j'alimente par une Playstation 3 (qui est devenue compatible 3-D à la dernière mise à jour, faut quand même dire que Sony a assuré d'avoir empêché ainsi sa console de devenir obsolète), histoire que ceux qui sont tentés puissent entendre un avis sur la question. Ah, et puis ça me permet de signaler au passage que je fourgue un gros lot de DVDs et un gros lot de comics sur eBay (lien dans la colonne à droite), ce qui n'a certes rien à voir mais si je fais pas ma pub sur mon blog, où la ferai-je ?
Or donc, mon ancienne télé datait d'une dizaine d'années, c'était un rétroprojecteur qui commençait à donner de gros signes de faiblesse. Le saut à la 3-D m'a donc également permis de constater où en était la technologie plasma, et l'image télé en général, puisqu'on se fait toutes nos séances cinéma sur le vidéoprojecteur. J'aurais pu craquer pour l'un des premiers vidéoproj 3-D, d'ailleurs, mais pour l'instant ça va taper autour des 6-7000 euros, et là, non, merde, j'ai une bouche à nourrir. L'image de la télé, donc, est terriblement HD, ce qui fait un peu peur au départ quand on n'a pas l'habitude. En effet, l'image est tellement propre que quel que soit le film ou la série (ou le journal télé) qu'on regarde, on a un peu l'impression de regarder le truc en vrai. Forcément, ça donne un côté vidéo qui nous éloigne du cinéma, il y a plus de grain, il y a plus de défauts, et honnêtement, faut s'habituer. Tite chérie n'aime pas trop, c'est trop froid pour elle. Tripatouiller les réglages de la télé permet de débloquer un réglage "cinéma" qui améliore la chose, mais voilà, la HD, ça a les défauts de ses qualités, à côté desquels nous étions passés jusque là, parce qu'avec un vidéoprojecteur, on arrive de toute façon à un rendu plus cinéma, beaucoup moins vidéo.
Surtout, ce qu'il se passe, c'est que ça ne supporte plus le travail bâclé. Un plan dont l'éclairage, les maquillages et les costumes ne sont pas soignés jusqu'au plus petit détail a tout à coup l'air d'un épisode d'Hélène et les Garçons. Par contre, les images vraiment chiadées sont sublimées par la HD et l'image plasma. Je suis en train de me regarder la saison 2 de Fringe en Blu-Ray sur la télé, et c'est un bon exemple d'une HD bien utilisée, avec un vrai beau travail sur les lumières. Après, la grande image de 127 centimètres donne parfois du fil à retordre à l'affichage dans le cas d'un Blu-ray un peu trop compressé. Fringe est un bon exemple, avec six épisodes calés sur chaque disque. Dans les scènes d'action très lumineuses, on voit parfois apparaître les fameux artefacts (des pixels un peu à la traine), si on y fait gaffe. Et puis si on les cherche, hein, tite chérie pour le coup a toujours du mal à voir la différence entre qualité DVD et qualité Blu-ray, alors des artefacts...
Ca, c'est pour la télé en général, mais bon, ce qu'on veut savoir, c'est si la 3-D le fait bien. La réponse est : Carrément. On s'est vus deux films jusque là, parmi la petite poignée disponible... Ah si, quand même, profitons-en au passage pour cracher à la gueule de tous les distributeurs qui ont choisi de faire des bundles exclusifs avec certains gros titres comme Dragons 3-D ou Avatar 3-D, tirant une magnifique balle dans le pied au format à l'approche de Noël. Pour avoir Avatar en 3-D, il faut acheter une télé Panasonic, pour avoir Dragons en 3-D, il faut acheter une télé Samsung ET un système home-cinéma Samsung (tant pis pour ma gueule). C'est vraiment très minable et mal pensé, même si l'on sait que les disques seront un jour ou l'autre disponibles... mais ça permet aussi à certains de faire des affaires sur le dos des couillons trop pressés : Le Blu-ray 3-D d'Avatar, aux Etats-Unis, part sur eBay à des prix allant jusqu'à 350 dollars !!!
Les deux films qu'on a vu jusque là sont Tempête de Boulettes Géantes (gros délire, bien sympa) et L'Etrange Noël de Scrooge (adaptation assez littéraire du conte de Dickens, avec Jim Carrey qui fait plein de rôles... si on n'a pas de mal avec les films d'animation à la Zemeckis - c'est assez particulier comme graphisme - c'est assez chouette). Ce qu'on peut déjà dire, c'est que l'image de synthèse est évidemment celle qui se prête le mieux au traitement ultra-clean dont je parlais plus haut. Et pour en finir avec ce suspense intolérable, oui, la 3-D dans ces conditions, ça cartonne autant qu'au cinéma. On a regardé le deuxième film hier soir avec deux personnes qui n'avaient jamais goûté à la 3-D, et les réactions d'émerveillement étaient du même genre que celles qu'on a pu avoir en allant voir Avatar (c'est là qu'on a découvert le procédé avec tite chérie). Forcément, l'écran est plus petit, mais il reste suffisamment grand pour ne pas étriquer l'effet 3-D. Il n'y a plus la moindre trace d'artefact, et les deux films se servent du "gadget" 3-D avec inventivité et efficacité. Ca le fait carrément, quoi. Le seul petit bémol, c'est le même qu'au cinéma : On essaie d'éviter de lire les sous-titres, parce que comme ils sont sur un plan différent, ça demande plus de travail aux yeux de "changer le focus" à chaque fois.
Bon, bébé pleure, je vais donc écourter cet article : Je finirai en précisant que l'outil de conversion 2D / 3D dont est équipé la télé est pour le coup, complètement gadget et pas concluant du tout. Je l'ai essayé sur les infos, sur Fringe en blu-ray, sur Columbo (ben oui, merde, Columbo en 3-D, j'étais obligé)... et le résultat est de vaguement détacher certaines parties de l'image. Ca n'a aucun intérêt à mon sens. Mais la télé est une excellente télé, et la 3-D en home cinéma fonctionne, la technologie est prête, vous pouvez vous lancer. Ce modèle en particulier se trouve à moins de 1500 euros, ce qui est certes une somme, mais pour un 50 pouces qui propose la 3-D, ça reste raisonnable.
(Image copyright, euh, Google Images ?)