27 Mai 2007
Je sais plus en commentaire de quel article c'était, mais l'un d'entre vous - fidèles lecteurs - a exprimé l'envie de voir à quoi ressemblait mon installation home-cinéma. La voici donc en deux images (champ / contre-champ) avec une tite chérie pour l'échelle. S'il y en a qui trouvent que la télé est à un endroit bizarre, pas de panique : Il y a un autre canapé juste en face. Devant une de mes quinze étagères de comics. Mais je vais pas vous montrer toute ma maison, non plus.
(Et : Oui, je sais que c'est pas terrible de mettre des machines à côté du chauffage, mais faut faire des compromis parfois. Et pis ce chauffage là ne fonctionne que très parcimonieusement en plein hiver. Bref.)
Quoi qu'il en soit, je voulais faire une petite session de rattrapage de nos récentes séances vidéo, parce que ça commence à s'accumuler. Il y a là de l'inédit, du revisionnage, du rattrapage pur et dur. C'est parti, donc.
La commande de HD-DVDs américains sur DVD Pacific fonctionne admirablement bien et rapidement, je vous les recommande chaudement. J'en ai profité pour voir Smokin' Aces avec tite chérie, un film que certains d'entre vous m'aviez conseillé.
Le bilan n'est pas vraiment très positif, même si techniquement, rien à dire sur la qualité du HD-DVD. Pour être honnête, on a passé un bon moment, les dialogues sont marrants et l'action efficace... mais la finesse du scénario (pas dans le sens ouh que c'est malin, mais dans le sens ouh mais il fait deux pages) m'a un peu laissé avec un "mouais" dubitatif aux lèvres. Je n'avais pas grand-chose à secouer de ce qui arrivait aux personnages, et contrairement à un truc comme Pulp Fiction, la somme des éléments est pour moi inférieure à chacun d'entre eux. Parce que par contre, ponctuellement, j'ai vraiment bien rigolé.
Mais du coup, vous pouvez cliquer sur le lien quelque part à droite pour enchérir sur mon exemplaire sur eBay, s'il y en a que ça intéresse ! C'est parti pour m'avoir coûté moins cher qu'une location au vidéoclub, donc tout va bien.
Par curiosité également, j'ai commandé le coffret quatre HD-DVDs de Planet Earth, le documentaire phénomène. Pour ceux qui ne sont pas au courant, ce HD-DVD est le recordman des ventes du format (d'assez loin, même), ce qui a surpris tout le monde, y compris l'éditeur je pense, et qui a convaincu d'autres acheteurs tels que moi de voir de quoi il s'agissait.
Nous n'avons pour l'instant regardé que le premier épisode de la série de 11 documentaires de 50 minutes (diffusés sur la BBC, mais pour autant que je sache inédits en France), mais la claque est réelle. D'abord, si vous voulez une bande démo pour vous convaincre de la qualité de la Haute Définition avec autre chose que des blockbusters ou des concerts, Planet Earth se pose là. L'image est tellement magnifique, les plans tellement hallucinants qu'on a très souvent des doutes quant à savoir si on regarde de vraies images ou des images de synthèse. Vraiment.
Ensuite, le documentaire est de facture très classique, mais le rythme est excellent, alternant les phases explicatives avec des intermèdes très rigolos, d'inévitables scènes de chasse et des plans magnifiques qui nous font sentir très petit petit. Rien que dans ce premier épisode, les morceaux de bravoure de la réalisation et les moments marquants ne manquent pas : Des oiseaux de paradis complètement cinglés au requin blanc qu'on est obligés de ralentir quarante fois pour le voir bouffer un phoque, de l'éléphanteau qui se prend un arbre aux lycaons qui chassent comme s'ils avaient Jack Bauer à leur tête, on ne s'ennuie vraiment jamais.
Enfin, l'objet est un excellent outil de sensibilisation aux problèmes écologiques. En dépiautant le fonctionnement des saisons un peu partout, l'équilibre de l'écosystème selon les régions, en montrant toute cette population d'animaux qui migrent à travers le désert pour aller chercher de l'eau à un endroit où il n'y a que du sable au moment où ils partent... on ne peut s'empêcher de se demander ce qui arrivera si un jour ils arrivent et que l'eau n'est plus là. Et ce qu'un degré de différence signifiera pour ces oursons blancs qui apprennent à marcher sur une banquise fragilisée.
En un mot comme en cent, n'hésitez pas à vous laisser tenter par ce coffret : Du peu que j'ai vu pour l'instant (un onzième seulement de l'ensemble), il vaut bien son succès surprise.
Un soir où tite chérie n'était pas là, j'en ai profité pour me revoir V Pour Vendetta, toujours en HD-DVD. Tite chérie n'est pas tellement du genre à voir les films plusieurs fois, moi si.
Je vais confesser quelque chose qui va faire hurler : Je n'ai pas encore lu V Pour Vendetta. Je l'ai dans ma bibliothèque, mais il fait partie des centaines de BDs et de DVDs qui trônent là sans que je les aie jamais ouverts, attendant la bonne occase mais ayant toujours quelque chose d'autre à faire.
Mon commentaire sur le film est donc celui de quelqu'un qui ne connaît que la version cinéma, et il est absolument enthousiaste. J'ajoute qu'il devrait nous parler d'autant plus ces temps-ci (comme je l'évoquais à travers cette image) et en disant ces mots, j'entends d'ici les 60 et quelques pour cent de français qui disent être satisfaits de Berluskozy (on pensait quoi, qu'il allait lâcher la bombe dix jours après son élection ?) protester : Quoi, je traite Sarkozy de fasciste ? Amalgame, diabolisation !
(J'adore quand on utilise tellement certains mots qu'ils perdent tout leur sens).
Mais en fait, je ne fais pas du tout de parallèle entre le gouvernement fasciste de l'Angleterre de V et notre nouveau gouvernement. Evidemment. Je fais par contre un parallèle entre la manipulation médiatique perpétuelle décrite dans le film et ce qui se passe chez nous, bien sûr à moindre échelle, mais est-ce que ça existe, une éthique "un peu" viciée ? On s'est beaucoup moqué des américains qui se laissent terroriser par les informations instrumentalisées pour "faire peur", mais on s'est moqué des américains pour plein de choses qu'on est en train de reproduire avec dix ans de retard. Alors c'est qui le plus crétin ? Celui qui fait des erreurs ou celui qui voit les autres faire des erreurs et fait les mêmes ? Mais je m'égare.
Pas vraiment, en fait. Parce que je repense à ces images, dans V, ou pour calmer les envies de rébellion de la population, on montre des images d'une Amérique en pleine guerre civile pour dire "regardez comme on est en sécurité chez nous". Alors, évidemment, au premier degré on est là dans un régime totalitaire dont nous sommes loin, mais sur le plan de la métaphore, on est en plein dedans, et ça fait de V Pour Vendetta, un film par ailleurs pertinent sur bien d'autres thèmes, une oeuvre à voir ou à revoir. D'autant que le transfert HD-DVD est, encore une fois, nickel chrome.
Et on finit par un film français, tout de même, puisque nous avons regardé avant-hier le HD-DVD de Prête-moi ta Main, avec Chabat et Gainsbourg. C'est de la comédie sentimentale tout ce qu'il y a de plus classique, mais les dialogues et les personnages secondaires sont très réussis, et on sait que c'est ça qui fait toute la différence dans ce type d'exercice. On avait raté le film au cinéma, et on a par ailleurs été surpris de voir beaucoup de copains au détour d'à peu près chaque scène. Une très bonne surprise, donc, et un vrai film de ti-chéris.
Et chapeau à Studio Canal qui ne se lance pas qu'à moitié dans l'aventure HD-DVD. Non seulement ils ont inclus la Director's Cut de Terminator 2 dans le HD-DVD du film (de Terminator 2, hein, pas de Prête-moi ta Main), mais voilà que pour leur première grosse sortie inédite d'un film français sur le format, ils se servent des fonctionnalités avancées permises par le support, avec un commentaire vidéo du réalisateur et de Chabat. Un bel effort. Bon, curieusement, les menus rament un peu, mais on va pas leur en vouloir pour ça. Et puis pour l'image, elle est bien, mais bon on est pas dans Le Seigneur des Anneaux, ça n'est pas le genre du film qui gagne le plus à passer en Haute Définition.
(Image Copyright bibi)